Renaat Melis évoque les premières années de l’entreprise. et les avantages de l’EPDM

L'EPDM, le choix le plus fiable et le plus écologique pour les toits plats
En quelques décennies seulement, l'EPDM est devenu le meilleur choix pour les toits plats. Renaat Melis, co-fondateur de VM Building Solutions, a contribué à la percée du caoutchouc synthétique en Belgique. Interviewé par Roof Belgium, il revient sur cette époque et explique pourquoi l'EPDM est aussi le matériau d’étanchéité de l'avenir.

En tant que leader du marché tant pour l'EPDM que pour le zinc, VM Building Solutions s’est taillé une réputation dans le secteur du bâtiment. L’entreprise s’appuie en outre sur ses 40 ans d'expérience et son expertise en matière d'EPDM. Avec son frère Francesco, Renaat Melis a fondé en 1993 l’entreprise International Roofing Systems (I.R.S.), qui a fusionné en 2011 avec Btech de Mark Vandecruys. Fondée au début des années 1990, celle-ci fait aujourd'hui partie de VM Building Solutions.

« La qualité de l'EPDM m'a toujours fasciné », déclare Renaat Melis. « C'est pourquoi je l’utilisais déjà beaucoup à la fin des années 80 et je n'ai jamais cessé depuis. »

Faux départ en Belgique
Où l'EPDM a-t-il connu son début ?

Renaat Melis : « Le premier grand fabricant commercial a été la société américaine Carlisle. Ils ont fait fureur en 1961 lorsqu'ils ont posé une couverture de toit en EPDM sur le bâtiment principal de forme ronde emblème de l'aéroport international O'Hare à Chicago. Suite à ce projet pionnier, l’utilisation de l’EPDM a fortement progressé aux États-Unis. Détail intéressant : Carlisle est notre fournisseur privilégié depuis des années. »

Ce succès rencontré aux USA s'est-il rapidement propagé à la Belgique ?

Renaat Melis : « Non. Le caoutchouc synthétique a pris un faux départ en tant que matériau de construction dans notre pays. Le butyl – le frère jumeau de l'EPDM – a été utilisé pour étanchéifier les tunnels et le métro de Bruxelles. Mais le système de soudure par vulcanisation inadéquat utilisé à l’époque a rapidement provoqué de graves fuites. Du coup, le caoutchouc synthétique n’inspirait plus confiance. Ce n'est qu'au début des années 1990 que les choses ont changé et que l'EPDM s'est imposé comme matériau de couverture. »

Formations ciblées et mégaprojet
Quel rôle avez-vous joué à cet égard ?

Renaat Melis : « Des pionniers tels que Harry Steenbrugghe avaient déjà introduit l'EPDM comme matériau de couverture qualitatif en Belgique dans les années 1980. Mon frère et moi avons ensuite contribué à sa percée grâce à un vaste réseau de distribution et à des formations pour les couvreurs. Celles-ci se sont avérées particulièrement importantes, car les professionnels avaient de nombreuses questions et doutes concernant l'EPDM. Cette approche basée sur des formations ciblées est toujours d’actualité. Car les couvreurs ne recommandent des produits que s'ils peuvent les utiliser eux-mêmes sans problème. »

Quel est le projet des premières années qui vous reste en mémoire ?

Renaat Melis : « La caserne militaire de Marche-en-Famenne a été notre premier mégaprojet : un appel d'offres pour un toit de 25.000 m2, du jamais vu à l'époque. Nous pensions que nous ne répéterions jamais cette performance, mais en nous concentrant sur un grand groupe de petits couvreurs indépendants, nous avons réussi à nous développer année après année. Les grands projets sont chouettes comme « extras », mais notre principale réalisation est surtout d’avoir fait de l'EPDM le principal matériau de couverture ».

Quand avez-vous pensé « Cette fois, c’est parti » ?

Renaat Melis : « Avec l'acquisition de VM Building Solutions il y a quelques années. Cette opération nous a lancés pour de bon sur les marchés français et allemand et nous a permis de bénéficier d’une grande reconnaissance internationale générale. »

Le toit plat devient un choix intelligent
La Belgique est-elle un pays de toits plats ?

Renaat Melis : « Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Chaque année, nous posons ensemble quelque 18 millions de mètres carrés de toits plats. À titre de comparaison : la France ne fait pas beaucoup mieux avec environ 24 millions de mètres carrés. Cela est dû au degré important d'industrialisation de notre pays : les entreprises sont nombreuses. A noter que le marché résidentiel pour les toits plats a également connu une croissance exponentielle au cours de ces dix dernières années – une évolution étroitement liée à la valeur ajoutée intrinsèque de l'EPDM. »

Vous voulez dire que l'EPDM encourage de nombreuses personnes à choisir un toit plat ?

Renaat Melis : « D'une certaine manière, oui. Les consommateurs sont de mieux en mieux informés et veulent la meilleure qualité pour leur investissement. L'EPDM est donc incontournable. Il offre fiabilité et solidité. C’est comme ça que, petit à petit, vous avez un marché qui préfère les toits plats. Le consommateur paie un peu plus au début, mais il économise indéniablement à long terme. »

Encadrement par des professionnels
N'y a-t-il aucun point d'attention pour l’EPDM ?

Renaat Melis : « Si. Comme la pose se fait sans flamme, de nombreuses personnes décident de se retrousser les manches. Compréhensible, mais pas toujours judicieux. Réaliser les finitions n'est pas toujours aussi facile qu'il y paraît. Et surtout : combien de particuliers ont une expérience pertinente en matière de toits ? Si vous choisissez le meilleur produit, mieux vaut s’assurer aussi que la pose sera impeccable. Mon conseil est donc d'engager un couvreur expérimenté. »

Tous les EPDM sont-ils de qualité égale ou existe-t-il des différences majeures ?

Renaat Melis : « Le groupe de produits EPDM comprend différents types de produits. Il y a par exemple l'EPDM disponible en grandes feuilles d'une épaisseur de 1 mm, mais vous pouvez aussi opter pour une membrane en caoutchouc épaisse et renforcée avec des rubans adhésifs pré-appliqués. Il y en a pour toutes les bourses. Mais là aussi, mieux vaut être encadré. En outre, les évolutions techniques font que l'EPDM est un produit « vivant ». Des améliorations sont régulièrement mises sur le marché, des nouvelles techniques de collage aux emballages plus efficaces. L'EPDM conserve ainsi sa position dominante sur le marché. »